Refuge rêves de chiens

Tout d’abord, je vais bien. J’ai encore quelques pu-puces qui me taquinent, mais un coup de pattes, et elle s’en vont. La première nuit loin de vous était dure, et j’avais peur sans mon fréro Nestor. Alors j’ai profité pour me faufiler en plein milieu de la nuit dans un lit tout chaud.

Je mange bien, je bois bien, je dors bien (même si j’aurais préféré faire la fête sur le canapé la nuit), et je me dépense bien dans mon espace vert, en bas de ma nouvelle maison. A l’heure du diner ou du déjeuner, j’essayer de grappiller un peu de ce qu’il y a dans l’assiette de « maman et papa », mais c’est souvent peine perdue – sauf si je fais ma tête de malheureuse, j’arrive parfois à les faire craquer.

Quand on va se promener, je ramène des petits bâtons aux « parents », mais je ne comprends pas pourquoi ils le lancent et me disent « allez petit bébé, vas chercher ! ». Mais peu importe, moi ça m’amuse quand même !

J’ai des jouets: une balle qui fait « cooiin! », un jouet tout mou avec une corde pour mordre dedans, un jouet en cochon qui fait aussi « cooiin! » et surtout, OUI, surtout, une espèce de « truc-muche » où maman et papa me mettent du KIRI. Miam miam ! J’en ai plein la langue, plein la truffe à chaque fois ! Mmmmh !

Bien que je m’amuse bien aussi avec les parents, j’ai découvert les joies de ce truc en papier magique qui essuie les saletés. Comment ça s’appelle déjà ? Ah oui ! Le SOPALIN ! C’est tellement magique quand je le mords, et remord et re-remords, ça fait comme des confettis ! Et quand maman est sur le point de descendre la poubelle, je m’amuse à faire pareil quand elle ne me voit pas.

Je trouve ça drôle moi… Mais les parents n’aiment pas ça, alors ils passent cette machine qui fait du bruit (VOOOUUUU !!!) pour enlever mes si jolis confettis…et moi, j’ai peur de ça. L’ASPIRATEUR !

Il m’arrive de faire des bêtises. Un jour, j’ai trouvé que les baskets roses de maman avaient une couleur rose comme celle de mon KONG, alors j’ai voulu gouter. Et puis ces petits trucs dorés sur les lacets m’ont donné envie d’y voir de plus près. OUPS ! J’ai gâché les baskets de maman. Elle était fâché, et triste aussi, elle m’a dit « C’est pas bien, pas bien, pas bien !! » alors j’ai été punie au panier. Mais moi je n’aime pas le panier ! Ce que je préfère, c’est jouer ! Alors quand j’ai senti que maman n’était plus fâchée, je lui ai fait un bisou sur sa truffe à elle, et on a joué.

Ce que j’aime aussi, ce sont les chaussons de maman. Ils sont tous doouux ! Souvent, je les lui pique pour les ramener dans mon panier, et les mordiller, ou les lécher.

Je sais que les bêtises, ce n’est pas bien. Mais…je ne peux pas m’en empêcher ! Après tout, « Lylie la chipie », ça rime non ?

Il m’arrive aussi de faire un petit pipi, ou un petit caca quand je joue avec les parents, mais c’est tellement bien de jouer, quand je n’ai pas envie de sortir dans le froid ! Il faudrait que papa me construise un trou, comme eux, où je peux faire caca et pipi dedans. Je crois qu’ils appellent ça les toilettes, mais il parait que chez les toutous, ça n’existe pas…

Maman n’arrête pas de me prendre en photo! Je ne sais pas pourquoi elle fait ça, avec ce truc qui fait « clic! ». Elle fait ça parce-qu’elle dit que j’ai une trop belle bouille d’amour. Alors elle m’a dit que vous envoyez des photos avec ma lettre – et que mon super film « Lylie court après ça queue » vous sera envoyé très bientôt.

Puis avec papa aussi, on fait des câlins, et des bisous, on écoute, de la musique, maman aime chanter, et papa aime faire le clown en se dandinant, et ça me rend toute folle de joie !

Au début, je les trouvais étrange ces humains, mais en fait ils sont comme vous, alors je les aime beaucoup !

Je pense que je n’ai rien oublié, alors je vous embrasse très très fort !

A bientôt !

signé Lylie L-M, ou Lylie la chipie, ou Lylie le bébé, ou Lylie duchesse de Brunoy, ou Princesse Lylie du 91…comme vous voudrez.

Ps: Un jour, j’écoutais à la porte de la chambre de papa et maman, et je l’ai entendu on dit que Nestor, mon petit frère, habitait à Montgeron, mais je ne sais pas si on le croisera un jour…